Bonjour à tous,
L'écart entre la connaissance des professionnels des infrastructures et leur capacité à agir en conséquence continue de se réduire.
Ce mois-ci, à Highways UK (plus gros évènement autour des infrastructures linéaires en GB), il y avait quelque chose de différent. Les conversations ne portaient plus sur les raisons pour lesquelles la durabilité est importante… Elles portaient sur le "comment" intégrer l'évaluation du carbone dans la conception, et le "quand" (spoiler : c'est mieux quand de le faire au moment où l'on a un impact sur les décisions, pas une fois qu'il est trop tard).
Et cela fait du bien : un moment authentique où l'on passe de la parole aux actes.
Sabrina Buquoy, Laura Traseira-Piñeiro et Alexandre Belkowski, de nos équipes, ont passé deux jours à discuter avec des personnes chargées de développer et de livrer des infrastructures au Royaume-Uni. Le constat était clair : les équipes de conception veulent réduire le carbone dans leurs projets, mais les évaluations d'impact arrivent trop tard, longtemps après que les décisions concernant les matériaux ont été prises. En somme, lorsque l'analyse du cycle de vie entre en jeu, on optimise à la marge, au lieu de repenser fondamentalement la conception.
La contrainte ne semble pas être l'engagement des équipes, la conformité aux normes comme le PAS 2080, ou la bande passante. On nous a plutôt décrit des équipes de conception s'enfonçant dans des cycles d'approbation, avec des budgets de plus en plus serrés, des systèmes de données fragmentés, et enfin des contraintes de temps. Bien sûr, les ingénieurs en charge de l'opérationnel ne veulent pas en plus d'un autre fichier Excel qui viendrait s'ajouter à leur travail (vous savez, ceux qui donnent l'impression que les calculs de l'empreinte carbone s'apparentent à la résolution d'un Rubik's Cube).
Ils ont besoin d'outils qui s'intègrent dans les flux de travail existants.
Quoi qu'on en pense, ces discussions ont donné en tout cas du sens à notre toute dernière reconnaissance : ORIS a été présenté au sein de la méthodologie Life-Links : une approche pour des chaînes d'approvisionnement et une logistique résilientes, lancée en amont de la COP30. Et ce n'est pas notre technologie qui a été reconnue, mais bien plutôt notre méthode d’évaluation de la résilience des infrastructures.
Construire des chaînes d'approvisionnement résilientes, avec des infrastructures de transport bas-carbone, est devenu un des défis les plus urgents de notre époque. Avec une grande opportunité également. Alors que les impacts climatiques, les changements géopolitiques et les perturbations systémiques augmentent en fréquence et en intensité, il est clair que la résilience doit être intégrée dans chacune des infrastructures qui permettent à nos économies et à nos communautés de rester connectées.
Chez ORIS Materials Intelligence, nous avons pu étudier, par exemple, des cas portant sur des corridors économiques vulnérables, ainsi que des routes rurales non pavées, dont l'objectif essentiel est de permettre le transport de fournitures vitales vers les communautés. Mais en vérité, le chemin entre la proposition et la mise en œuvre est plus long qu'il n'y paraît. Il exige des évaluations techniques approfondies, de l'intelligence artificielle pour la structuration des données, une sélection minutieuse des mesures d'adaptation, et, surtout, une grande collaboration entre les différentes parties pour y parvenir.
Il en va de même pour les chaînes d'approvisionnement multidisciplinaires (production, transport, distribution, etc.). Un cadre partagé et une compréhension commune sont depuis longtemps nécessaires pour aider à naviguer dans ces eaux.
Nous sommes fiers qu'ORIS ait contribué, en tant que spécialiste de la résilience des infrastructures et membre du Conseil Life-Links, avec notre expert en résilience Danilo Ebbinghaus-Carrera, au développement de cette nouvelle méthodologie Life-Links.
Elle offre une voie pratique pour co-créer des systèmes résilients, à faible émission de carbone, qui offrent des co-bénéfices en matière de climat et de développement.
Agissons maintenant pour des infrastructures durables.