Bonjour, dirigeants et acteurs des infrastructures,
Après des années de déclarations sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, je vois un élément fondamental qui a changé cette année : notre secteur a cessé de parler pour passer à l'action. Nous avons assisté à un véritable élan du marché, avec une vague d'acteurs qui recherchent activement des outils, comparent des plateformes et mettent en œuvre la mesure systématique du carbone.
Ce passage de la théorie à la pratique n'est pas seulement encourageant : il démontre que notre industrie comprend les enjeux. Lorsque des acteurs majeurs comme Die Autobahn donnent la priorité à la démocratisation des calculs de carbone au sein de leurs équipes (plus d'informations à ce sujet ci-dessous), lorsque nous voyons des leaders de l'industrie comme Arup, FIDIC, WWF et d'autres signer, sous l'égide de l'International Road Federation (IRF), un engagement interational pour la Décennie des Nations Unies pour les transports durables (2026-2035) (que nous avons également signé), lorsque l'intégration du BIM devient la norme plutôt que l'exception... il ne s'agit plus d'initiatives isolées.
J'ai hâte de voir ce que 2026 nous réserve. Une chose est sûre : chez ORIS, nous sommes plus que prêts à faire partie de l'équation.
Die Autobahn gère le réseau autoroutier fédéral allemand : plus de 13 000 kilomètres au total, nécessitant un entretien et une réhabilitation continus. Avec une problématique simple à la base : "Comment pouvons-nous réduire l'empreinte carbone de nos projets d'infrastructure ?" La réponse a nécessité un changement de braquet : pour réduire les émissions de CO₂, il fallait d'abord les mesurer avec précision.
Cela signifiait que, pour 13 projets - couvrant des rénovations de chaussées, des travaux sur des ponts et des reconstructions d'aires de repos - Die Autobahn avait besoin d'une comptabilité carbone standardisée que les ingénieurs pourraient réellement utiliser lors de la conception et de la passation des marchés. En utilisant les capacités d'analyse multicritère de notre plateforme, nous avons évalué plusieurs scénarios de conception avec quatre dimensions : le coût, l'empreinte carbone, la durabilité et la consommation de ressources naturelles.
L'analyse a permis d'identifier des économies potentielles de 8 000 tonnes de CO₂eq grâce à l'optimisation de la sélection des matériaux et des approches de construction, tout en maintenant la performance structurelle et la rentabilité.
Les infrastructures construites aujourd'hui influenceront les émissions pendant des décennies. Cette réalité a motivé notre décision de soutenir la Décennie des Nations unies pour le transport durable (2026-2035) grâce à un engagement de la Fédération Routière Internationale (IRF), d'Arup, de la FIDIC, de l'iRAP, du WWF et d'autres partenaires mondiaux.
Il ne s'agit pas d'une énième déclaration, mais d'un engagement solennel à traduire les principes de durabilité en normes d'ingénierie, en cadres de passation de marchés et en programmes de renforcement des capacités qui fonctionnent dans des contextes variés, des routes rurales des économies émergentes aux grands réseaux autoroutiers. Chez ORIS, notre rôle est clair : fournir les outils qui mettent ces principes en œuvre.
Il s'agit d'un appel à l'action, et nous sommes prêts à y répondre.
Ce mois-ci, nous avons mis en binôme notre expert BIM (Guilhem) et notre lead développeur front-end (Maxime) pendant une semaine à Paris, dans le cadre d'un programme d'accélérateur organisé par Autodesk. C'est une histoire typiquement "à la ORIS" : un hackathon, une combinaison d'expertise technologique et de génie civil, en mode collaboratif, et tout ceci au service d'un défi récurrent de notre industrie : faire du BIM plus qu'une bonne pratique, mais une méthode réellement utile pour l'exploration de scénarios de conception d'infrastructures.
Avec ce que ces deux-là préparent, nous n'en avons pas encore fini avec le BIM et les intégrations au sein de l'écosystème Autodesk.
Je vous souhaite une heureuse fin d'année auprès de vos proches.